Au cours de la Première Guerre mondiale, Alexis Carrel et Henry Dakin, en l'absence d'antibiotiques, ont développé la méthode Carrel-Dakin de traitement des blessures par irrigation d'antiseptiques (l'hypocholorite de soude ou liquide de Dakin) avant la suture des plaies qui a été un grand progrès en médecine[84]. Avant l'obtention du diplôme, l'étudiant devait passer un examen. Dans la Grèce antique, une pratique médicale, née dans les sanctuaires d'Asclépios, les asclêpieia, se développe et se détache peu à peu de la religion, donnant naissance à plusieurs écoles qui utilisent des techniques de soin très élaborées (régimes, médicaments, etc.). Les contributions d’Avicenne sont l'introduction systématique de l’expérimentation et de la quantification dans l'étude de la physiologie[67], la découverte de la nature contagieuse des maladies infectieuses, l'introduction de la quarantaine pour limiter la propagation des maladies contagieuses, l'introduction de la médecine expérimentale et des essais cliniques[68], les premières descriptions des bactéries et des organismes viraux[69], la distinction entre la mediastinite et la pleurésie, la découverte de la nature contagieuse de la phtisie (tuberculose) et de la transmission de certaines maladies par l’eau et le sol, ainsi que la première description minutieuse des maladies de peau, des maladies sexuellement transmissibles, des perversions et des maladies du système nerveux[57], ainsi que l'utilisation de la glace pour traiter la fièvre et la séparation de la médecine et de la pharmacie qui a été historiquement importante pour le développement des sciences pharmaceutiques[62]. Les travaux de Semmelweis ont été renforcés par les découvertes de Louis Pasteur. Watch later. En agissant ainsi, les partisans de cette approche rejoignent la tendance politique des « whigs », des radicaux qui cherchent à justifier l'opposition à l'autorité, à faire l'éloge du progrès et à glorifier le présent à outrance[19]. Redécouvertes au tournant du siècle, elles constituent la base de la génétique classique. Il ne recherche pas un sens dans l’enchaînement des doctrines médicales mais rassemble surtout les découvertes médicales. Le papyrus Edwin Smith est considéré comme une copie de plusieurs œuvres antérieures et a été écrit vers 1600 av. Malgré toutes ces découvertes la thérapeutique n'évolue que très peu, les études de médecine étant toujours fondées sur la lecture des textes anciens. C'est cependant le rôle critique de l'historien d'éviter ces embûches, tout en se servant des questions ou intérêts de sa propre époque pour aborder le passé sous des angles nouveaux[19]. J.-C., avec un apport massif de concepts plus théoriques, de nouvelles classifications nosologiques et de nouvelles méthodes thérapeutiques datant d'environ 400 av. Cette pratique a été dénoncée par l'antipsychiatrie mouvement en vogue dans les années 1960 et plus tard. Hippocrate a également été le premier médecin à décrire la face hippocratique. Selon lui, la discipline médicale suit une progression, à différencier du concept "progrès" entendu au sens moderne du terme. Al-Kindi a écrit le De Gradibus, dans lequel il décrivait l'application des mathématiques à la médecine, en particulier dans le domaine de la pharmacologie. Mais la médecine proprement dite avance peu, les « soins » se limitant aux mêmes actes (clystères, saignées, etc.) Avec la Renaissance on a assisté à une augmentation des études expérimentales, principalement dans le domaine de la dissection et de l'étude du corps. Sprengel accorde dans son ouvrage autant d'attention et de place à la période moderne qu'à l'Antiquité et la Renaissance. Les bactéries et les micro-organismes ont été observés pour la première fois au microscope par Antoni van Leeuwenhoek en 1676, ce qui a ouvert le champ à la microbiologie[82]. texte établi par Vincent Barras, illustration de Nicolas Bouvier. Selon le traité de Charaka, le Charakasamhitā, la santé et la maladie ne sont pas déterminées à l'avance et la vie peut être prolongée par l’effort des hommes. Hippocrate rejette en effet toute référence au sacré, considérant que les maladies relèvent de causes naturelles ; il prône divers procédés d'examen tels que la palpation, la percussion ou l'observation des excrétions. ». Fracastoro (1483-1553), qui étudie la syphilis, pressent que la transmission des maladies contagieuses s'opère par des micro-organismes invisibles. À l'époque romaine, on trouve également des textes sur le passé de la médecine chez des auteurs latins comme Pline ou Celse. Médecine dans l’Antiquité Les premières traces écrites ayant trait à la médecine remontent au code d'Hammurabi au XVIIIe siècle av. On enregistre aussi des progrès de la prophylaxie (mesures prises pour prévenir ou empêcher la propagation des maladies) et de l'immunologie bactérienne ou virale, la mise au point de sérums antitétanique et antidiphtérique ainsi que de divers vaccins, dont celui de la tuberculose. Genève, éd. Les premières maternités sont créées et la profession de médecin obstétricien est inventée. J.-C. et son corps, qui est conservé au musée de Bolzano, est la plus ancienne momie européenne. Rappelons cependant que les premiers balbutiements de l'écriture chinoise se placent au XIIIe siècle avant notre ère[n 1], soit presque un millénaire et demi plus tard. La pratique chirurgicale s’est beaucoup améliorée au cours de la période médiévale. C’est sur cette histoire que nous nous retournons avec nos deux invités de ce matin, pour mettre en perspective notre situation actuelle. Ces progrès de la connaissance permettent à la chirurgie d'échapper à son statut d'art mineur pour devenir progressivement une discipline à part entière de la médecine. médecine et certaines formes de médecine (officielle et traditionnelle) qui sévissent actuellement dans notre pays 6. On lui attribue la première description des doigts en baguette de tambour, un signe important pour le diagnostic de la bronchopathie chronique obstructive, du cancer du poumon et des cardiopathies cyanogènes congénitales. J.-C. Il s'agissait d'un code réglementant l'activité du médecin notamment ses honoraires et les risques qu'il encourait en cas de faute professionnelle. Jean Starobinski. Médecine moderne - Toutes les sociétés humaines avaient recours à des croyances médicales relevant du mythe ou de la superstition pour expliquer la naissance, la mort et la maladie. À l'exégèse critique des sources, il faut joindre aussi une histoire des sciences et une histoire de la philosophie. Cette conception des choses est réciproque, les Occidentaux considère la médecine chinoise comme une technique ésotérique relevant des croyances primitives. Inversement, le papyrus Ebers[29](c. XVIe siècle av. » Une autre grande contribution d'Hippocrate peut être trouvée dans ses descriptions des symptômes, des signes physiques, du traitement chirurgical et du pronostic de l’empyème thoracique (pleurésie purulente), c'est-à-dire de la suppuration de la muqueuse pleurale dans la cavité thoracique. L'histoire de la médecine n'est pas une histoire des sciences comme les autres, car « elle implique une réflexion sur la vie, la mort, du point de vue du médecin »[21]. Ces idées restent encore répandues, avec la foi en la guérison par la prière et le recours à des sanctuaires dans certains endroits, bien que la montée en puissance de la médecine scientifique au cours du dernier millénaire a éclipsé et rendu caduques bon nombre de croyances théologiques ou métaphysiques. Le corps médical s'organise alors avec, d'une part, des médecins attachés aux familles riches ou à l'armée et, d'autre part, les médecins indépendants, ambulants ou exerçant dans un cabinet. Les traitements médicaux font des progrès spectaculaires avec l'invention de nouvelles classes de médicaments. Les anciens concepts d’épidémiologie des maladies infectieuses ont été supplantés par l’apparition de la bactériologie et de la virologie. Celle-ci voit apparaître les premiers manuels d'histoire de la médecine occidentale, rédigés en français par un médecin genevois, Daniel Le Clerc[7]. La pratique et l'étude de la médecine en Iran a une histoire longue et prolifique. En 1941, les services secrets américains contactent Kendall. Histoire de la médecine Partie 1 (Antiquité) - UPH #9 - YouTube. Le XVIIIe siècle est marqué par la naissance de l'épidémiologie, promue par des économistes comme Gottfried Achenwall. Razi (Rhazes, 865-925) a rapporté des cas cliniques tirés de sa propre expérience et de très utiles observations de diverses maladies. Première description de la circulation sanguine. De nombreux historiens et philosophes dénoncent cette approche du présentisme qu'ils considèrent comme une grave erreur méthodologique. Il faudra attendre la Seconde Guerre mondiale et l'affaiblissement de la puissance impériale pour voir se développer en Chine des écoles de médecine occidentale. J.-C.) est rempli d’incantations et de rituels destinés à exorciser les démons responsables des maladies, ainsi que de superstitions diverses. Tant de médecins et de chercheurs ont contribué et contribuent encore à ces avancées phénoménales. Ce siècle se caractérise aussi par le début d'une médicalisation de la sexualité, où ce qui était vu comme un péché par la morale judéo-chrétienne est vu comme malsain (source de maladie) par les médecins des Lumières[81]. Sous la dynastie Jin, le praticien et défenseur de l’acupuncture et des moxa, Huang-fu Mi (215-282 av. Magic and Rationality in Ancient Near Eastern and Graeco-Roman Medicine, Princeton, NJ: Princeton University Press, Neuroscience in al-Andalus and its influence on medieval scholastic medicine, « Tradition and Perspectives of Arab Herbal Medicine: A Review ». "Islam's forgotten contributions to medical science", Médecine dans la Préhistoire et la Protohistoire, Histoire de la médecine traditionnelle chinoise, Musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, Musée des instruments de médecine des hôpitaux de Toulouse, Musée pour l'histoire de l'université de Pavie, Musée d'histoire de la médecine de Zurich, Ophthalmologie dans la civilisation islamique médiévale, Histoire du placebo et de l'effet placebo, section « Médecine » de l'article Positivisme, Edwin Smith papyrus - Britannica Online Encyclopedia, Hippocrates: The "Greek Miracle" in Medicine, A Neurologist Looks at Mind and Brain: "The Enchanted Loom", Quotations From Famous Historians of Science, Ear, Nose and Throat Medical Practice in Muslim Heritage, « How Islamic Inventors Changed the World », « At The Threshhold Of A New Millennium –, Ibn ul-Nafis has Dissected the Human Body, The Scholars of Aleppo: Al Mahassin, Al Urdi, Al-Lubudi, Al-Halabi, Journal of the Islamic Medical Association, Le Quotidien du Médecin : toute l'information et la formation médicale continue des médecins généralistes et spécialistes, At The Threshhold (sic) Of A New Millennium – II, Anaesthesia in Islamic medicine and its influence on Western civilization, Drogues enthéogéniques et archives archéologiques, Histoire de la médecine et des Instruments médicaux et chirurgicaux, Société Française d'Histoire de la Médecine, Histoire de la médecine : portail BIUSanté, United States National Library of Medicine, Exhibition of the Vatican Library's Medical Holdings @ The Library of Congress, Digital Clendening Library at the University of Kansas Medical Center, "MacKinney Collection of Medieval Medical Illustrations", https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Histoire_de_la_médecine&oldid=180358342, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article contenant un appel à traduction en italien, Portail:Histoire des sciences/Articles liés, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Accessible à tous, cet album passionnant nous entraîne dans l'intimité de médecins de légende, des obstinés, des découvreurs, mais aussi des illuminés, des charlatans et … Sa découverte préfigurait celle de la théorie des germes. En 1847 Ignace Philippe Semmelweis (1818-1865) a réduit de façon spectaculaire le taux de mortalité par fièvre puerpérale chez les mères admises à la maternité en exigeant simplement des médecins qu’ils se lavent les mains à l'eau de chaux avant d'assister les femmes dans leur accouchement. La position de la Perse au carrefour de l'Orient et de l'Occident, l’a souvent placée au centre de l'évolution de la médecine en Grèce et en Inde pendant l’antiquité. Le développement moderne de la neurologie a commencé au XVIe siècle avec Vésale qui a décrit l'anatomie du cerveau et beaucoup d'autres choses. 120h de formation le mardi de 17h à 20h autour de l'Histoire de la Médecine à l'Université Catholique de Lille du 23 novembre 2021 au 17 mai 2022 Dans l'Égypte pharaonique, des dispositions régissaient l'activité des médecins, dont les connaissances étaient relativement étendues. Le résultat de ces travaux a été publié en, (« Medical Ethics through the Life Cycle in Europe and the Americas »). Weyrich, L., Duchene, S., Soubrier, J. et al. Des recherches ultérieures dans la même région ont retrouvé des dents portant des traces de soins, datant de 9 000 ans[37]. Par exemple, l'enseignement de l'anatomie faisait partie de l'enseignement de la chirurgie, l’embryologie faisait partie de la formation en pédiatrie et en obstétrique, l’apprentissage de la physiologie et de la pathologie était imbriqué avec l'enseignement de toutes les disciplines cliniques. Travaux sur la suture vasculaire et la transplantation. Le Suśrutasamhitā est remarquable pour sa description des procédures des différents types d’interventions chirurgicales, dont la rhinoplastie, la réparation des lobes d’oreille déchirés, la lithotomie périnéale, la chirurgie de la cataracte et plusieurs autres interventions chirurgicales. et donc de les faire reculer. Etat : Bon Etat. (Voir Médecine en Grèce antique pour plus de détails. Première transplantation cardio-pulmonaire. La profession médicale se dote de statuts et l'enseignement se développe. Travaux sur l'anatomie segmentaire du foie appliquée à l'hépatectomie. J.-C. et issues de familles de pensée incluant le Bouddhisme et d'autres inspirations. Le XVIe siècle est marqué par la redécouverte de l'anatomie. Grâce à cet a… Dans les sociétés traditionnelles (celles dont les structures sociales sont stables et rendues cohérentes par un ensemble organisé de croyances qui évoluent lentement), c'est le plus souvent un sorcier (→ magie), en rapport avec le monde des esprits, qui prend en charge la guérison des maladies les plus graves ; pour ce faire, il utilise des techniques qui, relevant plus ou moins de l'hypnotisme, agissent sur l'inconscient de la personne atteinte. Dans une profession précédemment dominée par les hommes, ces femmes ont joué un rôle dans les soins infirmiers afin de réduire la mortalité des patients due à un manque d'hygiène et à un défaut de nutrition. Il a utilisé de nombreux instruments chirurgicaux, y compris des instruments spécifiques aux femmes[50],[62], et introduit l’utilisation en chirurgie du catgut, des pinces, des ligatures, des aiguilles à suture, des scalpels, des curettes, des écarteurs, des sondes et des spéculums[63], des scies à os[64], et des plâtres[65]. Les Grecs ont transmis leur art dans l'empire romain. La deuxième innovation qui marque ce siècle est l'invention du microscope qui a permis pour la première fois d'observer les microbes. « Les commandements ont pour objet la prévention et le contrôle des épidémies, l’éradication des maladies vénériennes et de la prostitution, les soins d’hygiène corporelle, les bains, la nourriture, le logement et l'habillement, la réglementation du travail, la vie sexuelle, la discipline du peuple. Biographie de Roger Dachez Médecin, Roger Dachez a enseigné l'histoire de la médecine à l'université Paris-Diderot (Paris-7). l'histoire de la médecine à Paris. Une querelle opposant les « circulateurs », adeptes des opinions de Harvey, et les « anticirculateurs » se développe. Les Romains édictent certaines règles de santé publique et fondent, pour les vétérans et les infirmes de guerre, les premiers hôpitaux connus. La médecine, en tant que pratique autonome (ce qui ne signifie pas qu'elle soit radicalement séparée de la religion dominante), se développe dans ce qu'il est courant d'appeler les « sociétés ouvertes », c'est-à-dire des sociétés dont les structures sont soumises au changement et dans lesquelles la vie collective est rythmée par des débats et des conflits. La première moitié du xxe siècle est marquée par l'utilisation de plus en plus poussée en médecine des techniques et des méthodes de la physique, de la chimie et de la biologie. Bien que souvent considérée comme un progrès à certains égards, elle a rencontré une certaine opposition, en raison d'effets indésirables graves tels que la dyskinésie tardive. Première implantation de cœur artificiel. Qusta ibn Luqa joua aussi un rôle important dans la traduction et la transmission des textes grecs. D'autres grands anatomistes (Sylvius, Eustache, Fallope entre autres) donnent leur nom aux organes qu'ils décrivent. L'histoire de la médecine peut s'inscrire dans différentes histoires : une histoire « événementielle », une histoire de la « longue durée », une histoire des faits sociaux, des mentalités ou des idées, dans le cadre ou pas d'un contextualisme. Dès que le savoir-faire médical s'est constitué en tant qu'art particulier, une réflexion sur les origines, l'état et les progrès historiques de la médecine en tant que discipline scientifique a pu être initiée. À la fin de leur formation, le gourou prononçait un discours solennel adressé aux étudiants où il les exhortait à une vie de chasteté, d'honnêteté et d’alimentation végétarienne. J.-C.)[35]. Le Bruxellois André Vésale (vers 1514-1564) est l'un des premiers à pratiquer la dissection du corps humain, jusqu'alors interdite par l'Église, et rectifie bien des erreurs perpétuées depuis l'Antiquité. Son Traité de médecine, qui a décrit la rougeole et la variole, a eu beaucoup d’influence en Europe. Tap to unmute. J.-C. proviennent de la Torah, c'est-à-dire des cinq livres de Moïse qui contiennent diverses lois relatives à la santé et à différents rituels, tels que l'isolement des personnes infectées (Lévitique 13:45-46), le lavage des mains après avoir manipulé un cadavre (Livre des Nombres 19:11-19) et l’enfouissement des excréments à l’extérieur du campement (Deutéronome 23:12-13). Les soins dentaires ont également été largement pratiqués au néolithique notamment en Inde et au Moyen-Orient (histoire de la médecine dentaire). Le papyrus Ebers est également le premier document décrivant des tumeurs, mais l’ancienne terminologie médicale est difficile à interpréter, les cas 546 et 547 du papyrus Ebers peuvent par exemple désigner de simples œdèmes. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . Khaled al-Hadidi (1978), "The Role of Muslem Scholars in Oto-rhino-Laryngology", David W. Tschanz « Arab Roots of European Medicine », A Biographical Sketch of the Discoverer of Pulmonary and Coronary Circulation », Chairman's Reflections « Traditional Medicine Among Gulf Arabs, Part, Fancy (2006) « Pulmonary Transit and Bodily Resurrection: The Interaction of Medicine, Philosophy and Religion in the Works of Ibn al-Nafīs (d. 1288) », « Islamic Medicine: 1000 years ahead of its times », Pharmacy and the great contribution of Arab-Islamic science to its development, En poursuivant des recherches systématiques pour étudier le rôle de ces structures vasculaires, il a pu confirmer son observation. On sait que des établissements médicaux, désignés par l’expression Maisons de vie ont été fondés dans l’Égypte antique dès la première dynastie[32]. Le philosophe et médecin Mutazilite Ibn Sina (également connu sous le nom d’Avicenne dans le monde occidental) est une autre figure influente. Avicenne, considéré comme le père de la médecine moderne[66] et un des plus grands penseurs et chercheurs en médecine de l'histoire[57], a écrit le Canon de la médecine(1020) et le Livre de la guérison (XIe siècle) qui demeurent les deux manuels de référence des universités musulmanes et européennes jusqu'au XVIIe siècle. Pendant des millénaires, la médecine s'est identifiée partout à des pratiques magiques et religieuses. Termes "Caractères sexuels primaires et secondaires". Les conférences prévues en 2020-2021 seront, après accord de leur auteur, re-programmées sur la … Dr Louis Fouché : « C’est du jamais vu dans l’histoire de la médecine » - YouTube. En marge de ce courant universitaire, il existe un courant médical amateur, basé sur une érudition aimable et anecdotique, représenté notamment par Augustin Cabanès. Le second s'appuie sur les enseignements de l'Église pour retrouver dans l'histoire médicale l'expression de la sagesse divine. Bien que le respect de ces lois soit susceptible d’entraîner certains avantages pour la santé, la religion juive avait institué ces rituels et ces interdictions uniquement pour obéir à la volonté de Dieu. MÉDECINE - Histoire Écrit par Charles COURY • 8 938 mots • 19 médias Si la médecine compte plusieurs millénaires d'existence, elle n'a atteint son âge adulte que depuis moins de deux cents ans. Cet échange culturel a été développé grâce à la notoriété des travaux de l'un des grands médecins de l'époque, Abul Qasim ibn Mohammed al-Ghassani, médecin personnel d'Ahmed al-Mansour, et auteur d'un livre sur la botanique qui fait autorité[79]. Le texte contient une liste de symptômes médicaux et des observations empiriques minutieuses combinant les symptômes observés sur le patient avec un raisonnement logique pour aboutir au diagnostic et au pronostic[36]. Cette époque voit aussi, dans le cadre des voyages d'exploration, apparaître les prémices d'une médecine tropicale. La participation des femmes aux soins médicaux (en dehors du rôle de sages-femmes, d’assistantes et de femmes de ménage) a été initiée par des gens comme Florence Nightingale. Cependant un médicament va être découvert, la quinine, connue en Amérique du Sud depuis les Incas et qui permet de soigner la malaria ou le paludisme. Alors, il devient possible de passer de la critique de la littérature médicale à une histoire de la médecine basée non plus sur les médecins, mais sur l'enchaînement des systèmes et des doctrines sur lesquelles on s'est appuyé pour traiter les maladies. Ces enseignements sont malheureusement ignorés pendant des siècles par les médecins qui ont préféré se baser sur les extrapolations de dissections d'animaux d'Aristote. C'est une histoire d'abord faite par les médecins et pour les médecins. La médecine nucléaire se prête à la quantification. Par exemple John Barker (en)(1708-1748) dont l'ouvrage paraît en français en 1768 sous le titre Essai sur la conformité de la médecine ancienne et moderne dans le traitement des maladies aiguës ; ou encore Cabanis Coup d'œil sur les révolutions et sur la réforme de la médecine (1804) ; Broussais Examen des doctrines médicales et des systèmes de nosologie (1821)[1]. Abu Al-Qasim (Abulcasis), qui est considéré comme le père de la chirurgie moderne[61], a écrit le Kitab al-Tasrif (1000), une encyclopédie médicale en trente volumes, qui a été enseignée dans les écoles de médecine musulmanes et européennes jusqu'au XVIIe siècle. Elle prend fin par la mise en place par Louis XIV d'un cours sur la circulation du sang (1672) au Jardin du Roi qui est actuellement le Museum d'histoire naturelle. La médecine a profondément évolué pour se faire plus efficace dans ses prises en charge et moins délétère pour le patient. René Laennec invente le stéthoscope en 1815 et vulgarise la méthode de l'auscultation. Cependant, le Moyen Âge médical, c'est-à-dire la période s'étendant de la médecine de Galien au renouveau de la médecine hippocratique au XVIe siècle, reste peu abordé par Sprengel mais également par l'historiographie médicale de manière générale[12]. Il est probable que la pratique clinique soit le fait d'observations empiriques de la maladie et reflète la conviction des chinois de l’époque classique selon laquelle les expériences humaines expriment des principes causaux provenant de l'environnement à toutes les échelles. Beaucoup de ces commandement, tels que le repos du Sabbat, la circoncision, les lois concernant les denrées alimentaires (interdiction du sang et de la viande de porc), les mesures concernant les menstruations et les suites de couches des femmes et des personnes souffrant de gonorrhée, l'isolement des lépreux et l'hygiène du campement sont, compte tenu des conditions climatiques, étonnement rationnelles[55]. J.-C. et retranscrites dans des ouvrages tels que le Classique de l'interne (Nei Jing) qui fournit les cadres théoriques et les bases de la pratique de l'acupuncture ou le Bencao gangmu (Compendium de matière médicale) qui synthétise les connaissances sur les médicaments. Au cours de l'histoire, la maladie a été attribuée à la sorcellerie, aux démons, aux influences astrales contraires, ou à la volonté des dieux. C'est le domaine des historiens et des sciences sociales, où le passé « en soi » est l'objet d'études. Les Romains ont également été des pionniers dans la chirurgie de la cataracte[53]. Il lui était interdit de trahir ses patients pour en tirer un avantage personnel. Mais l'existence d'un domaine propre à la médecine, avec son personnel spécialisé, n'est pas la règle générale. Son ouvrage est de ce fait considéré davantage comme une histoire de la médecine antique. Les premiers textes concernant l'origine de la médecine entendue au sens de technè remontent aux Grecs et se trouvent dans le Corpus hippocratique, notamment dans le traité De l'ancienne médecine. En inventant en 1552 la ligature des artères, il sauve les amputés d'une mort quasi-certaine et devient un des praticiens les plus reconnus de son temps. La médecine est, néanmoins, devenue une discipline enseignée en faculté, comme le droit et la théologie dans les premières universités médiévales d’Europe au XIIe siècle. On ne dispose pas de données fiables pour savoir quand a débuté l'usage des plantes à des fins médicinales (phytothérapie). L'Anglais William Harvey (1578-1657) découvre la circulation du sang. La chirurgie est largement dominée par Ambroise Paré (vers 1509-1590), qui, dans les amputations, substitue la ligature des artères à la cautérisation.